Pardiss Amerian, artiste peintre

La pratique de Pardiss Amerian se veut une exploration de la peinture et du collage basée sur des processus. Son travail aborde les histoires de la tradition orale, la forme visuelle et textuelle et le potentiel lyrique d'un ailleurs imaginé. Dans son travail, elle imagine de nouvelles histoires qui mettent en avant des questions urgentes et qui englobent des organismes, y compris ceux des défavorisés, des exclus et des non-humains. Ces histoires incarnent un changement d'échelle, racontées à travers le langage, la flore et les figures, à la fois abstraites et familières.

Résidence RBC 2021 : 16 août au 12 septembre

« Comme je prévois de terminer mon programme de maîtrise en beaux-arts à l'été 2021, cette résidence semble être une excellente occasion d'établir un dialogue avec les autres artistes, la communauté et la terre. Cela me permettra d'approfondir mon étude des jardins illustrés en m'engageant dans une recherche pratique dans un jardin vivant. En plus d'apprendre en observant les jardins et en discutant avec d'autres, j'espère obtenir la permission de travailler avec les personnes qui entretiennent les jardins pour recueillir des végétaux qui fanent.

Cela me permettra d'accumuler des matériaux qui seront passés au crible et triés d'une manière nouvelle grâce au collage et à l'assemblage. Les méthodes intuitives de composition de nouveaux réseaux de sens avec des fragments sont au cœur de ma pratique depuis un certain temps. Une ouverture attentive facilitera l'écoute des liens entre les jardins préservés et les visiteurs, les invités et les hôtes, ainsi que la terre et ses histoires. J'espère être témoin des travaux d’entretien, en observant les jardiniers et autres personnes au travail. 

Le privilège du temps, de l'espace et de l'accès qui me sont accordés par cette résidence représente une occasion précieuse de création et de réflexion. Pour le reconnaître, j'ai l'intention de m'établir une certaine discipline consistant à compléter quotidiennement une pièce, comme une manière de matérialiser chaque jour en une abstraction botanique, qui, avec des anecdotes pertinentes, suscitera un dialogue inter-espèces et des façons de se connecter qui tombent en dehors des restrictions actuelles. »